Depuis des années, j’ai pris l’habitude de payer ma facture d’électricité sans vraiment chercher à savoir ce qui se cache derrière les chiffres de kW/h. Bien sûr, nous avons tous en tête quelques ordres de grandeur (la consommation d’une ampoule, de l’alimentation d’un PC, d’un four micro-onde, etc…) mais quand il s’agit de rentrer dans le détail des consommations, nous sommes démunis. A la différence d’une facture de téléphone, il n’existe pas de « facture détaillée »par équipement pour la facture d’électricité 😉 Alors, par où commencer pour faire des économies ? Quelles attitudes adopter pour réellement réduire son empreinte écologique ? Combien économiserai-je en baissant mon chauffage de 1°C ? Est ce que la Freebox consomme beaucoup en veille ? etc…on peut faire la liste de tous les équipements d’un ménage.
Dans un futur idéal, tous les équipements d’un logement communiqueront entre eux (en IPv6 bien sur) et la maison intelligente s’autorégulera, et les maisons entres elles, les quartiers s’autoréguleront, etc. Comme je ne suis pas prêt à attendre plusieurs années pour satisfaire ma curiosité, j’ai investi dans un compteur énergie de marque Voltcraft (le modèle Energy Logger 3500 – 49,95 EUR + frais de port). La particularité de ce compteur est qu’il permet de transférer les mesures sur une carte SD afin de les exploiter sur un PC avec le logiciel fourni. Au jour où écris ce billet, l’Energy Logger 3500 n’est pas encore disponible en France à ma connaissance, mais vous pouvez le commander sur le site de Conrad International.
Hier soir, j’ai branché le compteur entre la prise murale et la multiprise qui alimente mon PC et tout ce qui gravite autour. Sur la multiprise, il y a un onduleur MGE Ellipse, une imprimante, une mini-chaine. Sur l’onduleur branché sur la multiprise, il y a le PC, l’écran du PC, un switch 8 ports et un NAS. J’ai récupéré les mesures effectuées entre le 11 mai à 20h11 et le 12 mai à 8h00. Verdict sur le graphique ci dessous :
Puissance apparente, puissance active
En cours de physique, on nous apprend que P=U.I (c’est à dire Puissance = Tension x Intensité). La formule fonctionne très bien en courant continu ou pour des charges résistives pures en courant alternatif. Cela se complique avec des charges réactives (condensateurs, bobines, moteurs, transformateurs, etc)… bref tout ce qui peuple nos équipements un peu plus complexes qu’une lampe à incandescence). Il faut alors distinguer la puissance apparente (que l’on nomme S) de la puissance active (que l’on nomme P). Les formules deviennent :
* Puissance apparente S = U.I (l’unité est le Volt Ampère, noté VA)
* Puissance active P = U.I.Cos(phi) (l’unité est le Watt, noté W)
* Puissance réactive Q = U.I.Sin(phi) (l’unité est le Volt Ampère Réactif, noté VAR)
La puissance active est le produit Tension x Intensité x Cosinus du décalage de phase entre tension et courant. Je ne vais pas me lancer plus loin dans les explications, pour la simple raison qu’EDF ne facture que la puissance active au particulier et non pas la puissance apparente. La situation est différente pour les industriels, à qui EDF fait payer la puissance réactive ou impose un CosPhi élevé.
Premières leçons
Pas de grande surprise du côté du PC et du NAS : le PC consomme environ 190 W et le NAS environ 20 W. Par contre, je suis assez effaré par la consommation de l’ensemble onduleur + switch + mini-chaine en veille (total 35 W). Je vais devoir mesurer indépendamment chacun de ces appareils pour vérifier lequel est le plus énergivore et surtout penser à éteindre la multiprise en journée car ce sont 35 W consommés pour une utilité nulle.
Je vais continuer mes mesures avec l’ensemble de mes équipements informatiques et électro-ménagers afin d’avoir une vue complète de ma consommation. Je posterai un billet de synthèse dès que j’aurai réuni assez de matière pour tirer des conclusions.
Source: hleroy.com | CC