La France a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, un plan d’avenir écologique signé en 2016 lors des accords de Paris. La stratégie gouvernementale passe notamment par l’ambition de réduire l’impact carbone de chaque français, à l’échelle individuelle. Les ménages de France s’intéressent d’eux même à cette transition énergétique en cours dans l’Hexagone. Changer la source d’énergie de son chauffage est une des solutions que peuvent envisager les consommateurs inquiets de leur impact écologique.
Le poids écologique du chauffage en France
Si l’hiver et les mois plus froids sont une inquiétude pour beaucoup de français, cela concerne fréquemment le budget des foyers. La consommation d’énergie redouble dès lors que les chauffages s’allument. En conséquence, les factures de fin de mois, ou les régulations annuelles, peuvent être particulièrement onéreuses. Pour limiter l’impact économique, il est possible de mettre en concurrence différents fournisseurs d’énergie et les contrats d’électricité qu’ils proposent pour choisir l’offre la plus abordable. L’impact de ces mois d’hiver ne se limite toutefois pas à des retombées économiques sur les consommateurs ; ils présentent également un effet direct sur l’environnement. Que ce soit par un chauffage alimenté au gaz ou à l’électricité, ces mois réchauffés entraînent une hausse en utilisation d’énergie qui équivaut forcément à un impact carbone plus important. Il devient alors d’autant plus primordial d’opter pour la source d’énergie au moindre impact écologique, pour palier ce surplus de consommation.
Le chauffage au gaz, moins nocif que le chauffage électrique ?
Dans la majorité des cas, le consommateur s’imagine que le chauffage au gaz est plus avantageux que le chauffage électrique. Cela vaut notamment pour le côté économique, où l’électricité est souvent réputée plus chère à la consommation. Pour estimer cela, il faut toutefois se référer à certaines variables telles que la surface habitable, l’isolation du logement et le prix d’abonnement au gaz ou à l’électricité. Dans les faits, c’est principalement au niveau du coût de l’installation que la différence se fait : pour l’électricité, l’installation d’un compteur suffit généralement. La facture est de fait moins élevée que pour le gaz, qui nécessite tout un panel d’installations spécifiques, tels que des tuyaux de gaz. Si le gaz présente des factures mensuelles moins élevées, son installation est bien plus coûteuse. Autre point de différenciation, l’électricité promet un chauffage plus réactif, plus apprécié des grands frileux. Autre critère qu’il est possible de prendre en considération pour faire son choix, le poids écologique de l’énergie sélectionnée. Cette donnée varie énormément sur le territoire. Le gaz dégage peu de particules cancérigènes, mais émet davantage de CO2 que l’électricité. Il ne produit toutefois aucun déchet, ne pollue pas les eaux ni les sols et n’émet quasiment pas de CO2 pour son import, puisqu’il a lieu en souterrain, par des gazoducs.
L’électricité, elle, est nettement plus nocive d’un point de vue écologique. En France, l’énergie électrique nucléaire représente encore plus des deux tiers de la production d’électricité. Près de 77% de l’énergie provient donc de centrales nucléaires, ce qui implique un nombre de déchets à enfouir, une pollution des sols certaine, et d’autres inconvénients. Tant que le nucléaire n’aura pas optimisé son recyclage des déchets de production, d’électricité nucléaire demeure moins écologique que le gaz. Le chauffage électrique, de fait, bride aujourd’hui les ambitions écologiques des consommateurs les plus concernés.
L’importance de l’origine de l’énergie sur son impact écologique
Afin de temporiser son impact écologique, le consommateur peut s’orienter vers une installation de chauffage gaz, ou électrique, avec un fournisseur d’énergie engagé. Du côté de l’électricité, cet engagement peut se faire par la redistribution d’électricité aux Garanties d’Origine dans le réseau français. Cela permet au consommateur d’opter pour un chauffage électrique fonctionnant avec un contrat d’électricité qui encourage la transition énergétique. Il opte en effet pour une électricité généralement produite chez un petit producteur français, indépendant, en énergie renouvelable. Cela inclut les énergies solaires, hydrauliques ou éoliennes par exemple. Pour le gaz, l’investissement du consommateur peut passer par le choix d’une offre énergie qui favorise le biométhane, soit un gaz issu d’énergie renouvelable grâce à la fermentation de matières organiques. Il peut tout autant opter pour un fournisseur permettant la compensation carbone, soit l’achat d’actions limitant ou réduisant l’impact carbone du secteur énergétique sur la planète.
Ces recours à des fournisseurs spécifiques pour se fournir en énergie, qu’elle soit gaz ou électricité, permet ainsi de s’orienter davantage vers une installation de chauffage des plus écologiques. Le consommateur le plus impliqué opte, en France, plus facilement pour un chauffage gaz 100% vert, qui ressort comme moins nocif pour l’environnement.