Ce n’est pas qu’une simple question d’esthétique, donner aux robots humanoïdes une enveloppe charnue pourrait être essentiel pour les rendre socialement acceptable. Et un revêtement tactile pourrait empêcher de telles machines de blesser accidentellement qui que ce soit à leur portée.
En mai, une équipe de l’Institut Italien de Technologie (IIT) à Gênes enverra à des laboratoires à travers toute l’Europe les premières pièces du peau capable de sentir le touché conçue pour leur robot humanoïde. Cette peau que l’IIT et ses partenaires ont élaborée contient des capteurs de pression flexibles pour permettre aux robots d’entrer en contact avec le monde.
« La peau a été l’une des grandes technologies manquantes pour les robots humanoïdes», explique Giorgio Metta roboticien à l’IIT.
En fabriquant des robots sous une forme humanoïde le but est de les laisser interagir étroitement avec les gens. Mais cela ne sera possible que si un robot est pleinement conscient que ses puissants membres sont en contact avec l’extérieur.
Il existe de nombreux critères auxquelles une telle peau doit répondre, selon Metta: elle doit être souple, capable de couvrir une grande surface et être capable de détecter de légers touchers n’importe où sur cette surface. «Beaucoup de ces facteurs sont en conflit les uns avec les autres», annonce-t-il.
Leur peau est constituée de cartes de circuits imprimés flexibles triangulaires qui agissent comme des capteurs, et elle couvre une grande partie du corps d’iCub. Chaque triangle a des cotés de 3 centimètres et contient 12 contacts capacitif en cuivre. Une couche de silicone agit comme une entretoise entre ces cartes et la couche de Lycra externe comporte des contacts métalliques au niveau de chaque contact en cuivre. Cette disposition permet d’obtenir 12 « pixels tactiles » ou « taxels » par triangle.
La peau peut détecter un toucher de 1 gramme dans chaque taxel, selon Metta. Elle est également truffée de capteurs de température semi-conducteurs. Cette version de peau artificielle sera disponible en mai.
Quelle que soit les technologies émergentes dominantes, les peaux sensitives des robots devraient nous aider à mieux interagir avec nos futurs assistants humanoïdes, explique Whiton. «À l’heure actuelle, les robots sont à peu près aussi sympathiques que des photocopieurs. Les peaux interactives devraient les rendre beaucoup plus convivial. »
Source: robotbuzz.fr | CC