C’est une lampe à économie d’énergie fonctionnant selon le même principe qu’un tube fluo linéaire. Elle reprend les qualités de ce dernier tout en ayant l’avantage d’être compacte.
Aussi appelé Lampe Fluorescente Compacte ou LFC, elle peut facilement prendre la place des lampes à incandescence.
Ses principaux intérêts étant qu’elle se révèle économique à l’usage tout en ayant une durée de vie élevée. Par ailleurs son prix à baissé durant ses dernières années.
Elle est sujet à des controverses visant son impact sur l’environnement et sur la santé.
Histoire
La fluocompacte est créée et introduite par Philips éclairage au début des années 80 suite aux chocs pétroliers des années 70 et l’accroissement des coûts énergétiques.
La lampe est conçue dès l’origine pour pouvoir remplacer les ampoules à incandescence sur la douille des luminaires. Les premières générations de fluocompactes intègrent des ballasts ferromagnétique ce qui pose des problèmes de rendements et de dimensions ce qui limite le déploiement de cette technologie dans les habitations.
Ce n’est que vers 1985 que les premières générations de fluocompactes avec ballasts électronique feront leurs apparitions réglant ainsi les problèmes de rendements et de dimensions.
Au fil des années jusqu’à nos jours la fluocompacte s’est améliorée en termes de fonctionnement, de rendement lumineux, de forme, de taille, de durée de vie et au niveau de l’impact sur l’environnent notamment grâce à l’évolution de son électronique interne.
Fonctionnement
La fluocompacte contient un mélange d’argon, de vapeur de mercure et une poudre fluorescente à base de sel de phosphore sur la surface interne de ses tubes.
Des électrodes disposées à la base des tubes permettent sous l’effet du passage du courant l’ionisation du mélange. Cette ionisation génère ainsi des ultraviolets (ou UV) invisible à l’œil nu.
composition d’une lampe fluocompacteSes rayonnements UV sont ensuite convertis en lumière visible grâce à la poudre fluorescente déposée sur les contours interne des tubes.
L’électronique gère l’éclairage de manière continu sans quoi la lampe s’éteindrait et s’allumerait 100 fois par seconde.
La température des couleurs émisses par la lampe dépend donc de la poudre fluorescente.
L’impact sur l’environnement et la santé :
Le mercure
Comme énoncé précédemment la fluocompacte contient du mercure, essentiel au fonctionnement de la lampe. Sa quantité est en moyenne de 4mg mais varie selon les modèles et les marques.
Il existe des lampes avec une quantité de 1.4mg de mercure.
Le mercure est un métal toxique. Les lampes usagées requièrent donc un traitement particulier.
Le mercure est très dangereux pour la santé des bébés, des enfants et des femmes enceintes, et pour l’environnement. Il peut contaminer par exemple une nappe phréatique via la pluie si une quantité de lampes en fin de vie n’est pas éliminées correctement (ordures ménagères).
Dans le cas d’une lampe brisé le mercure s’échappe et se dépose sur le sol ou tout autre surface d’où l’intérêt de faire attention.
Bien qu’une fluocompacte usagée est considérée comme un déchet dangereux comparé à d’autres produits tel qu’une pile bouton (d’une montre par exemple) ou un thermomètre, sa contenance en mercure est minime bien que non négligeable.
A titre de comparaison une pile bouton contient 25 mg de mercure et un thermomètre de 500 à 2000 mg (A noté que la fabrication de thermomètres médicaux au mercure est désormais interdite).
A l’utilisation la fluocompacte ne représente aucun danger pour l’utilisateur du fait que le mercure soit contenu dans les tubes de verre.
Ondes électromagnétiques
La fluocompacte, au même titre que le tube fluorescent, émet des ondes électromagnétiques, ce qui peut provoquer des problèmes chez certaines personnes équipées d’implants ou de prothèses médicales (stimulateurs cardiaques, pompes à insuline, implants auditifs,…) et d’autres symptômes tel qu’une grosse fatigue lorsque l’on reste longtemps aux abords de la lampe allumée.
Dans un autre registre il est à noté qu’une fluocompacte peut aussi perturber le fonctionnement de certains appareils électroniques (parasites).
Avantages
Par rapport à une ampoule incandescente les avantages sont :
-L’économie d’énergie et de meilleures performances. Par exemple une fluocompacte de 11W 2700K (température de couleur) produira une lumière équivalente à une puissance entre 40 et 60W incandescente.
-La durée de vie de la fluocompacte est en général de 6000 heures soit 6 fois plus longue qu’une ampoule à incandescence (1000 heures).
-La lampe émet moins de chaleur.
-Il en existe désormais de toutes formes (globe, flamme, torsadé, spot,…) les rendant plus esthétiques et il en existe pour toutes sortes les culots (E27, E14, B22, GU10,…).
Inconvénients
Par rapports à une ampoule incandescente, les désavantages sont :
-le prix les fluocompactes de qualité sont proposés à des prix assez élevés.
-La grande majorité des fluocompactes sont incompatibles avec les gradateurs (variateurs) ce qui peut-être problématique.
-La durée de vie de la lampe est variable dans certaines conditions particulières, par exemple une utilisation en milieux extérieur (malgré la protection du luminaire) et donc soumise aux fortes chaleurs et grands froids provoquera une réduction de la durée de vie parfois très significative, des défaillances de l’électronique intégrée pouvant être la source des problèmes.
-Aussi la plupart des lampes ne sont pas adaptées aux lieux de passage tels que couloirs ou toilettes. En installer dans ces lieux à pour conséquence une baisse très importante de sa durée de vie du fait des allumages répétés et courts.
C’est aussi le cas lorsqu’elles sont commandées par un détecteur de présence.
-Il faut un certain temps avant d’atteindre une luminosité optimal (variable selon la qualité du produit).
-Le rendu des couleurs IRC (Indice de Rendu des Couleurs) est souvent altéré.
Malgré tout il faut noter
Qu’il existe des lampes avec variateurs intégrés et d’autres compatibles avec les variateurs du marché si l’on souhaite la variation de l’intensité lumineuse.
Les modèles de fluocompacte récents et de qualités réduisent les désavantages cités précédemment (allumage instantané, allumages et extinctions illimités,…).
Recyclage
La fluocompacte doit être recyclée et non jetée à la poubelle pour les raisons évoquées précédemment.
L’électronique présente dans la lampe est aussi soumise au recyclage, d’ailleurs les fluocompactes sont soumises à l’écotaxe lors de l’achat.
Les revendeurs de lampes s’engagent à reprendre les fluocompactes usagées et à les éliminer correctement.
Fin de l’incandescence, c’est pour bientôt !
L’interdiction à la vente des ampoules à incandescence sera progressive, à partir du 1er septembre 2009 pour l’ampoule de 100W, en 2010 ce sera au tour de la 75W et une interdiction totale (25 à 60 W) en 2012.
Les autres types de lampes ne sont pas concernées car il n’y a pas d’alternative équivalente.
L’équivalence avec l’incandescent
Exemple : une fluocompacte 15W est équivalente à une puissance incandescente de 75W.
Conseils à suivre lorsque le verre d’une fluocompacte est brisé
Les risques liés au mercure sont minimes, cependant il faut tout de même veiller à bien nettoyer la surface où le verre à éclaté.
Dans un premier temps balayez la surface tout en prenant garde aux risques de coupure.
Ensuite avec un essuie-tout légèrement humide essuyez la surface pour ramasser les fins débris de verre et les particules échappées de la lampe.
Mettez le tout dans un sac ou dans une boite en plastique de façon à ce que personne ne se blesse. Les débris iront à la poubelle.
Source: entraidelec.com – CC